
Bulletin municipal de Grisolles N°184 – Geoffrey Sapin, liste réinventons Grisolles. Mot de l’opposition juillet 2025
« Tant qu’il n’est question que de détruire, toutes les ambitions s’allient aisément. » – Jules Verne
Chères toutes et tous,
Alors que la chaleur de l’été s’installe sur notre belle commune, que les volets se ferment un peu plus tôt dans l’après-midi et que les rues se parent d’une atmosphère plus tranquille, je prends le temps de vous adresser quelques mots. Ce n’est pas une démarche banale pour moi. Dans un monde saturé d’informations, dans un quotidien souvent rythmé par l’urgence, prendre le temps de poser les choses, d’expliquer une position, d’inviter au dialogue, c’est une forme d’engagement aussi.
Depuis maintenant 5 ans, j’exerce avec conviction mon mandat d’élu d’opposition. Ce rôle, bien qu’en retrait de l’exercice direct des décisions de la commune, est fondamental dans une démocratie locale vivante. Être dans l’opposition, ce n’est pas être dans la critique stérile. Ce n’est pas attendre le faux pas, ni saboter les initiatives par principe. C’est être à la fois une vigie, un contrepoids et surtout une force de proposition et un relais des attentes des habitants. C’est surtout dépasser les problèmes de personnes et avancé pour la commune. Ce mandat, je l’exerce en conscience, avec la volonté de ne jamais céder ni à l’excès, ni à la facilité. Je vous dois une parole libre, mais toujours argumentée. Je vous dois aussi des actes qui traduisent des valeurs, et non des slogans. Dans un monde où l’immédiat prend souvent le dessus sur la réflexion, je crois profondément que la responsabilité publique, c’est d’abord une éthique de comportement. Rester calme quand la tempête gronde. Être clair quand tout se brouille. Tracer un cap même dans la contradiction.
Dans quelques mois, nous entrerons dans une période où les discours vont se multiplier, où les critiques, parfois faciles, iront bon train, et où les promesses fleuriront avec plus ou moins de sincérité. Ce tumulte électoral est presque un rituel dans la vie publique. Il en dit long sur l’importance du moment, mais aussi sur la nécessité de rester lucide.
Pour ma part, je choisis une autre voie : celle de la constance. Je n’ai pas attendu une échéance électorale pour vous parler, pour vous rendre compte ou pour faire des propositions. Ce mot d’été s’inscrit dans la continuité d’une démarche que je porte depuis le début de mon mandat : vous informer, vous associer, vous respecter.
Cette année nous avons tenus nos réunions de quartier. Ce sont des moments de parole directe, d’écoute sincère, de confrontations parfois, mais toujours respectueuses. Avec vos questions, vos colères parfois, mais surtout avec votre envie de comprendre. Ces échanges ont nourri ma réflexion, renforcé certaines convictions, mais aussi ouvert de nouveaux angles de vue. À travers vos voix, ce sont vos attentes réelles qui s’expriment : plus de transparence, plus de proximité, une meilleure anticipation des projets, et surtout une parole publique cohérente, intègre et responsable voilà ce qui en ressort.
Parler de responsabilité, c’est aborder le sujet du budget municipal. Un sujet souvent jugé technique, aride, voire inaccessible. Pourtant, tout y passe. Chaque projet, chaque service rendu, chaque choix d’investissement ou de fonctionnement, tout découle de ce que la commune inscrit ou non dans son budget. Pour l’année 2025, j’ai fait un choix que je souhaite vous expliquer sans détour : j’ai voté le budget. Ce vote ne vaut pas approbation inconditionnelle. Il ne signifie pas que tout va bien. Il ne signifie pas non plus que je cautionne tous les choix faits par la majorité municipale. Ce vote est le reflet d’un principe simple : je ne suis pas là pour bloquer, pour mettre des bâtons dans les roues, mais pour permettre à la commune de continuer à fonctionner, dans l’intérêt de toutes et tous.
Car oui, ce budget contient des éléments positifs. Il maintient des financements essentiels : pour les associations, pour la culture, pour les services à la population. Il ne remet pas en cause les postes de personnel, il veille à maintenir les services du quotidien. Dans le contexte économique actuel, ce n’est pas rien. Beaucoup de collectivités en France sont contraintes de réduire drastiquement leurs dépenses, de fermer des équipements publics, ou de suspendre des projets. Grisolles ne fait pas partie de ces communes en difficulté aiguë. C’est un point d’appui qu’il faut reconnaître.
Mais ce même budget révèle aussi des fragilités profondes. Et c’est là que mon rôle d’élu vigilant entre pleinement en jeu. D’année en année, nous voyons s’accumuler les signes d’un déséquilibre structurel. Les projets se multiplient, parfois sans réelle hiérarchisation. Les capacités d’autofinancement baissent. Les emprunts augmentent. Et surtout, les marges de manœuvre s’amenuisent. Trop de décisions sont prises dans l’urgence, sans vision claire à moyen ou long terme.
Grisolles, comme de nombreuses communes de taille moyenne, est confrontée à une forme d’étau. D’un côté, la population augmente, les besoins se diversifient, les attentes citoyennes s’élèvent et son exigeantes. De l’autre, les moyens stagnent, voire régressent. L’une des grandes injustices dont nous souffrons est la répartition des dotations de l’État. Notre commune reçoit, par habitant, bien moins que des communes comparables.
Dans ce contexte, je plaide pour une méthode de travail profondément renouvelée. Une méthode fondée sur la clarté budgétaire, la lisibilité des choix, la participation des habitants et la hiérarchisation assumée des projets. Nous ne pourrons pas tout faire, tout de suite, ni tout promettre. Mais nous pouvons collectivement décider de ce qui est prioritaire, de ce qui est stratégique, et de ce qui peut attendre. C’est pourquoi je proposerai, à la rentrée, une grande démarche de consultation citoyenne sur les investissements à engager, Quels équipements voulons-nous rénover, créer ou renforcer ? Quels services doivent être conserver ? Quelles ambitions collectives pouvons-nous porter à notre échelle ? Ces questions ne peuvent plus rester confinées aux bureaux municipaux. Elles concernent chaque habitant, chaque génération.
Je crois fermement qu’il est possible de bâtir un avenir pour Grisolles qui conjugue responsabilité et ambition, rigueur et innovation. Cela suppose de sortir des réflexes du court terme, d’assumer des choix clairs, et de refuser la logique du saupoudrage. Cela suppose aussi de reconnaître ce qui fonctionne, sans sectarisme, et de corriger ce qui dysfonctionne. L’opposition que je porte n’est pas une opposition de principe elle se veut constructive, exigeante, qui sait saluer les avancées et alerter sur les dérives. C’est une posture d’équilibre, et je crois que c’est ce que vous attendez de moi : ni haine, ni blocage, mais une parole libre, argumentée, sincère.
Depuis le début de l’année, plusieurs signes positifs méritent d’être soulignés : une meilleure maîtrise des dépenses, un budget présenté plus clairement (même si des progrès restent possibles), et le maintien des aides aux associations, essentielles à la vie locale. Ces évolutions montrent que nos alertes ont été en partie entendues. Il faut désormais en faire une vraie ligne de conduite.
L’été, dans une commune comme la nôtre, c’est bien plus qu’un simple temps de loisir. C’est un moment où les générations se retrouvent, où les différences s’effacent dans la convivialité. Je tiens à remercier chaleureusement le comité des fêtes ainsi que les agents municipaux, dont le travail souvent discret est essentiel à la réussite de ces événements. Rien ne se fait sans engagement, sans préparation, sans une vraie volonté collective. Dans une société où l’individualisme gagne du terrain, ces fêtes locales sont précieuses : elles renforcent le lien social, elles nous rassemblent et nous rappellent ce que signifie vraiment « vivre ensemble ».
Mais pour que cette communauté tienne dans le temps, il faut aussi des perspectives. Il faut que les jeunes aient envie d’y rester ou d’y revenir. Que les aînés s’y sentent protégés. Que les familles trouvent des services adaptés. Que les acteurs économiques soient accompagnés. Que la transition écologique ne soit pas un slogan, mais un fil conducteur. Que la culture, le sport, l’éducation ne soient pas des variables d’ajustement, mais des priorités partagées. Cela demande du souffle, de la constance, du courage. Cela demande aussi une vision collective, un cap partagé.
Je terminerai ce mot en vous remerciant pour la confiance que vous m’accordez. Chaque message reçu, chaque échange, chaque sourire croisé dans la rue me rappelle pourquoi je me suis engagé.
Nous entrons dans une période électorale, et dans les prochains mois, vous entendrez tout et son contraire. Je souhaite simplement répondre à cela par une citation de Jules Verne : « Tant qu’il n’est question que détruire, toutes les ambitions s’allient aisément. » À titre personnel, je continuerai, avec constance, à vous informer et à vous rendre compte. Si vous avez des questions sur une position que j’ai prise ou une idée que je défends que vous ne comprenez pas, surtout, n’oubliez jamais que mon numéro est en ligne et mon mail est disponible. N’hésitez pas à me contacter pour prendre le temps d’échanger autour d’un café !
Je vous souhaite un été ressourçant, apaisant, joyeux. Prenez soin de vous et des autres.
Profitons de ce temps plus calme pour nous retrouver.

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